Selon la marque, les enfants n’aiment plus Monsieur Malabar. « Ils le trouvent donneur de leçons, pas drôle et ne le voient pas comme un complice. »
Quand y en a marre, y a Malabar! |
Créé en 1958 par Kréma, le gros chewing-gum rose composé de deux boudins qu’ont peut séparer pour partager avec son copain, au coût modique de quelques centimes, connaît tout de suite un immense succès dans les boulangeries à la sortie des écoles.
Un an plus tard, une vignette est ajoutée dans l’emballage du chewing-gum. Elle présente un contenu pédagogique: les séries « incroyable mais vrai » reprennent des grands épisodes historiques.
En 1965, la série « Découverte du monde » montre les costumes des peuples à travers le monde
1966: La révolution du tatouage!
La vignette est remplacée par un tatouage décalcomanie, qu’il suffit d’humidifier pour le coller sur la peau! Les enfants se les arrachent, et plusieurs séries seront créées, avec des personnages, des animaux… et même la sortie d’un « big malabar » avec ses 30 nouveaux tatouages géants: « Si t’es un vrai, t’es tatoué! »
1969: Monsieur Malabar est né
Un beau blond très musclé débarque sur les vignettes. Vêtu d’un jean et d’un maillot jaune avec un grand ‘M’ entouré d’un oval rouge sur le torse, il devient l’emblème musclé de la marque, un « Malabar » étant un homme musclé en argot.
A partir de 1972, les vignettes racontent les propres aventures de Mr Malabar, plus ludiques et moins pédagogiques.
Dessiné au départ par Jean-René Le Moing, il passe entre les mains de plusieurs dessinateurs:
– Maurice Rosy en 1976 avec l’apparition d’une grosse « bulle qui sauve »
– Poncet de la Grave en 1978 avec le personnage secondaire « Bulbul ». Malabar s’affiche aussi désormais en publicité dans les magazines pour enfants, sous forme de pages de jeux et d’histoires, et apparaît dans un premier spot à la télévision.
– Frank Margerin en 1979 qui rend permanent le personnage de Bulbul au côté de Malabar.
En quarante ans, le chewing-gum Malabar a très peu changé, en dehors de l’apparition de nouveaux parfums (menthe, fraise) et du « bigoût » (deux parfums). Il faut dire que sa recette unique permet de faire de très grosses bulles, et c’est aussi ça qui a fait son succès!
Les tatouages sont abandonnés dans les années 80, de peur de passer pour une marque ringarde, avant de revenir en 2004.
Le look de Malabar change aussi, il passe de très musclé au début des années 60, a un look plus stylé, cheveux longs et pattes d’éph’ dans les années 70, avant de s’affiner par la suite puis de disparaître aujourd’hui, remplacé… par un chat!!!
[EDIT]
Allez faire un tour chez Christophe Clérici qui a dessiné en hommage une superbe estafette aux couleurs de Mr Malabar (et qui m’a passé la chouette frise historique Malabar):
Nombreux sont déjà les nostalgiques à protester contre le départ de Mr Malabar, une affaire qui remue pour beaucoup le traumatisme du violent remplacement en 1990 de l’emblème de boisson chocolatée Nesquik, « Groquik », par le lapin « Quicky »…
Hum … Encore une page de notre jeunesse qui se tourne !
D'abord cette saleté de lapin que je ferais bien à la moutarde ou en civet (Pauvre Groquik, pfff)
Et maintenant voilà que le chewing-gum du temps que j'étais mioche est vendu par un greffier … D'ici qu'on trouve des poils du matou dans les paquets, y'en a pas pour des lunes.
Déjà que je boycottais mon Nesquik, va falloir maintenant que je me prive de faire des bulles.
Pauvre époque tiens …
Dur dur, heureusement que Carambar n'a pas de mascotte, plus facile pour bien vieillir!
Tiens c'est pas idiot comme reflexion ça …
C'est vrai que Carambar n'a pas de mascotte. Ceci étant dit, le succés a été au rendez-vous pour eux (Et pour les dentistes en même tant)
je kiiffe les malabars