Helen Jones (née en 1959 à Swansea, Pays-De-Galles) Mens. 91-61-91 (36-24-36)
Helen Jones est un mannequin de charme britannique des années 70.
Elle pose nue avec Susan Shaw sur le stand TVR lors du salon de l’automobile britannique, en octobre 1971, déchainant la foule de badauds et photographes présents.
Le même mois, elle fait la couverture du magazine masculin Parade et pose dans le quotidien Daily Mirror.
Un an plus tôt, elle avait déjà posée pour le magazine italien King.
Bande dessinée: Jukebox, de Charles Berbérian
Je viens de terminer la lecture de Jukebox, la dernière bande dessinée de Charles Berbérian, un régal pour les yeux… et les oreilles!
Bande annonce:
Mettre une pièce dans le Jukebox de Berbérian, c’est entrer dans la tête de l’auteur et partir à la découverte de tas de musiciens qui passent par là: Lennon, Bowie, Cohen, Phil Collins, Michael Jackson…
Un voyage dans le temps en musique et en humour.
Et pour accompagner votre lecture, Charles Berbérian a même concocté une playlist sur Deezer!
« des titres de 1972 ou qui y retournent, pour accompagner la lecture de « Jukebox »
http://www.deezer.com/embed/player?pid=53476762&ap=0&ln=fr&sl=1
Malabar: retraite forcée après plus de 40 ans de services

Selon la marque, les enfants n’aiment plus Monsieur Malabar. « Ils le trouvent donneur de leçons, pas drôle et ne le voient pas comme un complice. »

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Quand y en a marre, y a Malabar! |
Créé en 1958 par Kréma, le gros chewing-gum rose composé de deux boudins qu’ont peut séparer pour partager avec son copain, au coût modique de quelques centimes, connaît tout de suite un immense succès dans les boulangeries à la sortie des écoles.
Un an plus tard, une vignette est ajoutée dans l’emballage du chewing-gum. Elle présente un contenu pédagogique: les séries « incroyable mais vrai » reprennent des grands épisodes historiques.
En 1965, la série « Découverte du monde » montre les costumes des peuples à travers le monde
1966: La révolution du tatouage!
La vignette est remplacée par un tatouage décalcomanie, qu’il suffit d’humidifier pour le coller sur la peau! Les enfants se les arrachent, et plusieurs séries seront créées, avec des personnages, des animaux… et même la sortie d’un « big malabar » avec ses 30 nouveaux tatouages géants: « Si t’es un vrai, t’es tatoué! »
1969: Monsieur Malabar est né
Un beau blond très musclé débarque sur les vignettes. Vêtu d’un jean et d’un maillot jaune avec un grand ‘M’ entouré d’un oval rouge sur le torse, il devient l’emblème musclé de la marque, un « Malabar » étant un homme musclé en argot.
A partir de 1972, les vignettes racontent les propres aventures de Mr Malabar, plus ludiques et moins pédagogiques.
Dessiné au départ par Jean-René Le Moing, il passe entre les mains de plusieurs dessinateurs:
– Maurice Rosy en 1976 avec l’apparition d’une grosse « bulle qui sauve »
– Poncet de la Grave en 1978 avec le personnage secondaire « Bulbul ». Malabar s’affiche aussi désormais en publicité dans les magazines pour enfants, sous forme de pages de jeux et d’histoires, et apparaît dans un premier spot à la télévision.
– Frank Margerin en 1979 qui rend permanent le personnage de Bulbul au côté de Malabar.
En quarante ans, le chewing-gum Malabar a très peu changé, en dehors de l’apparition de nouveaux parfums (menthe, fraise) et du « bigoût » (deux parfums). Il faut dire que sa recette unique permet de faire de très grosses bulles, et c’est aussi ça qui a fait son succès!
Les tatouages sont abandonnés dans les années 80, de peur de passer pour une marque ringarde, avant de revenir en 2004.
Le look de Malabar change aussi, il passe de très musclé au début des années 60, a un look plus stylé, cheveux longs et pattes d’éph’ dans les années 70, avant de s’affiner par la suite puis de disparaître aujourd’hui, remplacé… par un chat!!!
[EDIT]
Allez faire un tour chez Christophe Clérici qui a dessiné en hommage une superbe estafette aux couleurs de Mr Malabar (et qui m’a passé la chouette frise historique Malabar):
Nombreux sont déjà les nostalgiques à protester contre le départ de Mr Malabar, une affaire qui remue pour beaucoup le traumatisme du violent remplacement en 1990 de l’emblème de boisson chocolatée Nesquik, « Groquik », par le lapin « Quicky »…

La pin-up de la semaine n°54: Susan Shaw
Susan Shaw (née en 1950) Mens. 89-61-89 (35-24-35)
Susan Shaw, dite « Sue », mannequin britannique, apparaît dans le magazine Mayfair Volume 6 N° 11 de novembre 1971.
En octobre 1971, elle pose nue avec Helen Jones sur le stand TVR lors d’un salon automobile. Elle raconte qu’elle fut très surprise et un peu paniquée de se retrouver subitement encerclée par une centaine d’hommes déchainés à la vue de 2 filles nues sur une voiture.
On la retrouve en couverture de Penthouse en février 1972 sous le nom de Karen McCook. Elle fait également la Une de magazines masculins dans plusieurs pays: Parade, Men, Lib, Fiesta, Flashmen, Girl Illustrated, Sir!, … et pose pour de nombreuses pochettes de disques de compilations dans les années 70 et au début des années 80:
Elle figure aussi sur des publicités dénudées, notamment avec le pilote James Hunt:
Musique 70s: les anti-nucléaires
A l’heure où la Planète vit une des plus graves catastrophes nucléaires de son Histoire, petit rappel historique en musique de la protestation anti-nucléaire.
Après les massacres à la bombe atomique d’Hiroshima et Nagasaki pendant la Seconde Guerre Mondiale, avec l’engagement des Etats-Unis dans la Guerre du Vietnam et la chape de plomb de la Guerre Froide qui pèse sur la Planète, les années 60 à 80 sont marquées par des vagues de protestation contre la guerre, la prolifération nucléaire…
En 1963, Bob Dylan écrit A Hard Rain’s A-Gonna Fall en pleine Guerre Froide, juste avant la crise des missiles de Cuba. Il explique plus tard que « Chaque vers est en fait le début d’une chanson à part entière. Mais quand je l’ai écrite, je pensais que je ne vivrais pas assez longtemps pour écrire toutes ces chansons […] »
http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=8146585&colorBackground=531B2C&textColor1=F6BED8&colorVolume=FC6DFA&autoplay=0
D’autres artistes protestent contre l’escalade des armes atomiques et des installations nucléaires:
– Le groupe de hard-rock japonais Flower Travellin’ Band, forcément hippies après le traumatisme atomique de la guerre, signe des titres comme Hiroshima, Kamikaze ou Heaven and Hell.
– Tom Lehrer avec les chansons So Long, Mom (A Song for World War III) et Who’s Next?
– le groupe Steely Dan raconte un monde postapocalypique dans King of the World en 1973:« Hello one and all was it you I used to know? Can’t you hear me call on this old ham radio?
All I got to say I’m alive and feeling fine
If you come my way you can share my poison wine »
– Le français Hubert-Félix Thiéfaine chante en 1979 Alligator 427, résolument engagé avec des paroles comme:
http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=538847&colorBackground=531B2C&textColor1=F6BED8&colorVolume=FC6DFA&autoplay=0« À l’ombre de vos centrales, je crache mon cancer, je cherche un nouveau nom pour ma métamorphose, je sais que mes enfants s’appelleront : vers de terre. […]
Je sais que dans votre alchimie l’atome ça vaut des traveller’s cheques, ça suffit comme alibi. » …le tout rythmé par un « vive la mort » récurrent qui annonce la couleur…
– Grateful Dead produit des affiches du groupe avec des slogans anti-nucléaires
Après l’incident survenu à la centrale nucléaire de Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979, se forme le groupe de protestation Musicians United for Safe Energy (MUSE), avec Jackson Browne, Graham Nash, Bonnie Raitt et John Hall.
Ils organisent une série de concerts anti-nucléaires (« No Nukes« ) au Madison Square Garden de New York en septembre 1979 et un immense concert en plein aire rassemblant près de 200 000 personnes dans le Battery Park City de New York. Participent également au concert Crosby, Stills, and Nash, Bruce Springsteen and the E Street Band, Chaka Khan, The Doobie Brothers, Gil Scott-Heron, Tom Petty…
Le groupe Black Sabbath, sous son nom occulte et ses allures hard-rock, rejette aussi la prolifération nucléaire et la menace atomique. Dans Electric Funeral, ils chantent:
« Une tempête arrive, vous feriez mieux de vous mettre à l’abri de la vague atomique
Les éclairs dans le ciel transforme les maisons en porcheries
Les esprits robotisés des robots esclaves les mènent à une rage nucléaire […] un monde mourant sous la radiation »
Reflex in the sky warn you you’re gonna die
Storm coming, you’d better hide from the atomic tide
Flashes in the sky turns houses into sties
Turns people into clay, radiation minds decay
Robot minds of robot slaves lead them to atomic rage
plastic flowers, melting sun, fading moon falls upon
dying world of radiation, victims of mad frustration
Le chanson Children of the Grave est elle aussi un cri d’espoir pour un monde de paix face à la peur d’un monde tout nucléaire:
« Les enfants de demain vivent sous les larmes qui pleuvent aujourd’hui »
Le soleil qui se lèvera demain apportera t-il quelque forme de paix?
Le monde doit-il vivre dans l’ombre de la menace nucléaire?
Gagneront-ils la bataille pour la paix ou disparaitront-ils? »
Children of tomorrow live in the tears that fall today
Will the sun rise up tomorrow bringing peace in any way?
Must the world live in the shadow of atomic fear?
Can they win the fight for peace or will they disappear?
Bob Marley est probablement un des plus ardents défenseurs de la paix et alarme souvent la jeune génération contre les risques de la profilération nucléaires, que ce soit dans ses discours ou dans ses chansons, comme dans Redemption Song, à la fin des années 70:
« Have no fear for atomic energy, ’cause none a them can stop the time »
C’est une des dernières chansons qu’il écrit, alors qu’il se sait déjà condamné par le cancer qui le ronge, une balade acoustique éloignée de son reggae habituel: