Disparu le 1er novembre, cet architecte suisse à la fois utopiste et visionnaire est surtout connu pour ses « maisons-bulles » et la promotion de l’architecture organique.
Si vous ne connaissez pas son nom, vous ne pouvez pas avoir oublié une de ses réalisations si vous en avez croisé une (la majeure partie est concentrée dans la région Rhône-Alpes).
Pascal Haüsermann étudie d’abord à l’École d’architecture de l’université de Genève avant de spécialiser à Londres dans l’ingénierie. Très jeune, à 21 ans, il construit une 1ere maison en voile de béton (pour son père). Elle est en rupture totale avec l’architecture fonctionnaliste, règne de la ligne droite et des formes géométriques. Il développe par la suite cette technique du voile de béton et rejoint le Groupe International d’Architecture Prospective (GIAP).
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Maquette de Douvaine |
Il fonde en 1971 l’association »Habitat Évolutif », à Douvaine, avec Jean-Louis Chanéac et Antti Lovag. Le maire de la commune, passionné d’architecture, leur propose en 1972 un terrain pour expérimenter leurs théories urbaines. Malheureusement, le changement de municipalité en 1977 met fin au projet. Un début d’ensemble urbain subsiste avec sa place publique, son école maternelle, sa salle des fêtes…
En parallèle de ce projet de centre urbain, Pascal Haüsermann se focalise sur le concept d’autoconstruction, qui place l’humain au centre du projet architectural. Il développe des « maisons-bulles » grâce à la technique économique et rapide du béton projeté sur une armature métallique ou plastique, et même un hôtel entièrement réalisé en maison-bulles, « l’Eau vive », à Râon-l’Etape, dans les Vosges.
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Museumhotel de Râon-l’Etape |
A la fin des années 1970, les permis de construire en France étant de plus en plus difficiles à obtenir,
Haüsermann abandonne petit à petit son activité d’architecte. Sur le total des réalisations de Pascal Haüsermann, il ne subsiste qu’une vingtaine de bâtiments (dont certains sont en train d’être restaurés), notamment:
(cliquer pour afficher la carte et les liens)
– maison Unal, à Labeaume
– « La Ruine » de Minzier
– Maison-Bulle de Saint-Chamond
– Museumotel L’Utopie, Râon-l’Etape
– Maison Pasquini, Méry-sur-Cher
– Maison Barreau, Âpremont
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Maison « coquillage » -aujourd’hui disparue- à Orléans |
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Ecole de Douvaine, aujourd’hui |
En savoir plus sur Pascal Haüsermann:
– le dossier sur Urbamedia
– le blog Architectures de cartes postales