Manufrance: du fusil au maillot de bain

Petit historique de la célèbre et emblématique entreprise de vente par correspondance de Saint-Étienne, dont je viens de scanner un catalogue pour vous en faire profiter!

Créée en 1885, la Manufacture Française d’Armes et Cycles de St.Etienne (Manufrance) est la première société de vente par correspondance française. La plupart des produits étant fabriqués par d’autres entreprises mais étiquetés et vendus sous l’étiquette Manufrance.

« Bien faire et le faire savoir »

Du début de siècle à la 2nde Guerre Mondiale, Manufrance est surtout spécialisée dans les fusils de chasse et les bicyclettes. L’entreprise stéphanoise élargit petit sa gamme à d’autres produits:
articles de pêche, machine à coudre, pneu démontable, canne à pêche, articles ménagers, horloges murales. A partir de l’après-guerre, si Manufrance s’appuie toujours sur sa gamme de fusils, on peut désormais acheter du mobilier moderne aux couleurs « pop », des appareils électroménagers, puis des vêtements, du linge de maison…
En 1970
Manufrance produit 65 % des armes de chasse françaises, fabriquées dans ses 125.000m² d’usines à St Etienne. 20.000 tonnes de marchandises sont expédiées en France et dans le monde entier, vendues par correspondances ou via les 48 magasins et agences répartis dans toute la France.
1.500.000 foyers reçoivent le catalogue!
1973-74: L’apogée
64 magasins Manufrance présente les 30.000 références du catalogue. 30.000 machines à coudre Omnia (voir l’historique d’Omnia) et plus de 80.000 fusils sortent des usines stéphanoises qui emploient plus de 4000 salariés. Manufrance est devenue une société de dimension internationale et dispose de 100 magasins partout en France.
Manufrance avec les Verts
Ultime coup de pub: Manufrance sponsorise l’équipe de foot de l’AS Saint-Etienne. Le maillot vert avec le logo Manufrance est emblématique de cette époque. Il est d’ailleurs aujourd’hui réédité dans sa version 1976 pour les nostalgiques.

Le catalogue Manufrance: le « Tarif-Album »

En 1974, on peut lire sur la couverture « Ouvrez, choisissez, achetez en consommateur averti ». Le catalogue comporte alors presque 1000 pages et se divise en 4 parties avec 33.000 articles :

  • la vie en plein air
    – la chasse
    – la pêche, le camping, les sports
    – cycles et autos, voyage
    – habillement
  • la maison
    – blanc, machines à coudre
    – électroménager, chauffage
    – ameublement, tapis, luminaire
    – coutellerie – orfèvrerie, ménage
  • les loisirs
    – radio-télé, photo, le bureau moderne, lecture, dessin
    – reliure, jeux et jouets, horlogerie – cadeaux
  • bricolage, jardinage
    – bricolage, outillage, quincaillerie
    – jardin, élevage, travaux d’extérieur
    Feuilletez les plus belles pages du catalogue de 1974:

    http://www.flickr.com/apps/slideshow/show.swf?v=109615

    (Vous pouvez également retrouver sur le site de DocTSF, les pages radios des catalogues Manufrance de 1934 à 1978)

    La crise et le come back

    En 1975, suite au choc pétrolier de 1973, à un vieillissement de l’outil de production, et à des erreurs de gestion, Manufrance connaît de grandes difficultés. La société est mise en règlement judiciaire en 1979. L’activité continue sous le nom de Société Nouvelle Manufrance pour assurer les 90.000 commandes à 450 F de moyenne, à 3 mois du lancement du catalogue. Mais faute de fonds de roulement prêtés par les banques, Manufrance doit annuler les factures et est mise en liquidation judiciaire
    L’activité reprend finalement en 1985 et aujourd’hui, Manufrance diffuse un catalogue Armes et munitions et un catalogue général avec des articles de randonnée, pêche, chasse, coutellerie… L’entreprise fabrique toujours ses fameux fusils de chasse Robust, fusil Simplex et Falcor et a ouvert un atelier d’armurerie pour la restauration des anciennes armes de la gamme.

    La petite histoire de Manufrance résumée en vidéo : (1990)

    A vendre: Dyane 6

    Petit coup de pouce à un ami qui se sépare de sa très belle Dyane bleu ciel:

    A saisir, Citroën Dyane 6 de 1981
    (un des derniers modèles sortis, la production s’étant arrêtée en 1983)

    Avec ses 120.000 km au compteur et sa quarantaine révolue, la belle Dyane est mise en vente à 2000€ (sans Contrôle Technique)

    (Possibilité d’échange contre une 4l Trophy!)

    « Extrêmement saine. Moteur volant lourd, très solide embrayage refait récemment pas de corrosions, plancher impeccable, châssis extra non piqué. A voir!! »

    A voir à Tours (Indre-et-Loire) les week-ends
    @@@ Pour contacter le vendeur, rendez-vous sur l’annonce en ligne @@@

    Voyagez vous aussi dans un véhicule mythique des années 70!!!

    La pin-up de la semaine n°83: Marlène Jobert

     Marlène Jobert (née le 4 novembre 1943 en Algérie) 1,64 m (5′ 4½ »)

    Actrice, romancière et conteuse pour enfants française, Marlène Jobert est surtout connu pour ses rôles au cinéma du milieu des années 60 à la fin des années 70.

    Au début des années 60,
    après des études d’art (dessin, comédie) au Conservatoire de Dijon, elle suit des cours de drame et d’art au Conservatoire de Paris. Pour subvenir à ses besoins, elle travaille comme modèle photo et comme figurante au cinéma.
    Elle fait ses 1ers pas au théâtre dans quelques pièces avant de conquérir le public en 1963 dans Des clowns par milliers, avec Yves Montand. En 1966, elle décroche un rôle majeur au cinéma dans un Masculin, féminin de Jean-Luc Godard, aux côtés de Brigitte Bardot, Jean-Pierre Léaud et Chantal Goya.
    En 1967, elle joue dans 8 films et pièces pour le cinéma, la télévision ou le théâtre, dont Le Voleur, de Louis Malle, avec de Jean-Paul Belmondo, et la sérié télé Les Chevaliers du ciel.
    Le rôle qui la révèle au grand public est celui de Rita dans Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages de Michel Audiard, au côté de Bernard Blier. Suivent 2 succès: L’Astragale, et le thriller Le Passager de la pluie, avec Charles Bronson et Annie Cordy.

    Dans les années 1970,
    Marlène Jobert se consacre essentiellement au grand écran, avec une vingtaine de films dont les plus marquants sont:
    Dernier domicile connu de José Giovanni, avec Lino Ventura, dans le rôle d’une policière
    Les Mariés de l’an II de Jean-Paul Rappeneau
    La Poudre d’escampette de Philippe de Broca
    La Décade prodigieuse de Claude Chabrol
    Elle crée alors sa propre société de productions, « MJ », qui participe notamment à la production de la comédie Juliette et Juliette avec Annie Girardot et Pas si méchant que ça avec Gérard Depardieu. Dans un registre plus dramatique, elle joue avec Jean Yanne dans Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat.

    L’actrice se retire peu à peu du monde du cinéma et de la télévision au cours des années 80 et 90. Elle enregistre alors des livres parlés pour enfants et écrit des livres sur la musique.
    La belle actrice rousse aux yeux verts et cheveux courts n’est jamais passée inaperçue et elle a exposé sa plastique à plusieurs reprises au cinéma et dans quelques revues masculines comme 20 ans, Lui ou Playmen.
    Sa fille, la très sexy Eva Green, née en 1980, est également devenue actrice et fait notamment partie des quelques James Bond girls françaises (Casino Royale en 2008).


    Marlène Jobert dans Nous ne vieillirons pas ensemble (1972)

    12000 visiteurs, Champagne!

    Record battu au mois d’avril !

    Plus de 14000 visites du blog par plus de 12000 visiteurs de par le monde (France, Pays-Bas, Etats-Unis, Canada, Belgique, Royaume-Uni, Allemagne, Italie…).

    Merci à mes fidèles lecteurs, en particulier aux commentateurs réguliers.
    Pour vous remercier, le prochain article sera une pin-up (puisque c’est la rubrique la plus visitée)!!!

    (Farrah Fawcett)

    Paris 70s: 117 rue de Reuilly

    Au 117 rue de Reuilly, dans un quartier du 12e arrondissement où se mêle les immeubles du début du siècle et les résidences modernes, je suis tombé sur cet immeuble aux stores rayés et aux balcons en plexiglas. Mon cerveau a tout de suite fait « tilt »!

    Petite visite guidée de cet immeuble où, par chance, le portail de la résidence était ouvert et j’ai même croisé une habitante qui sortait d’un bâtiment donc j’ai pu y rentrer.

    La résidence est constituée de 3 immeubles d’habitation qui donnent l’effet d’être sur pilotis avec leurs colonnes au rez-de-chaussée.
    Dans la cour, l’extérieur des immeubles est habillé en bas de décoration de briques aux formes géométriques: [edit] éléments modulables en terre cuite, modèle « Courcelle » (1962-70).
    Mais le meilleur est à l’intérieur du hall: un superbe habillage mural métallique, très bien conservé, par chance.

    Je n’ai pas osé sonner aux portes mais ai pu accéder aux couloirs en moquette marron / gris du sol aux plafonds. de très belles appliques en métal elles aussi d’origine éclairent les corridors:
    [edit] appliques Fugue éditées par Raak (Amserdam), design Maija Liisa Komulainen, 1970.

    Je n’ai pas réussi à trouver la date et l’architecte. Si quelqu’un a plus d’informations, je suis preneur! [edit] D’après les appliques, la déco murale et le commentaire d’un ancien habitant l’immeuble est daté de 1973-74.

    Les seules infos détaillées:

    • Immeubles (appartements en copropriété) de 11 étages (32.55 m) avec parking privatif et balcons.
    • Structure en béton.
    • Couleur de la façade orange foncé