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Thats 70’s 2012: le best of musical de l’année

Pour ceux qui auraient raté quelques épisodes, je vous propose un rappel de presque 40 albums sortis en 2012: des petits jeunes qui font revivre le son des années 70 (électro, rock psychédélique…), des papys de l’époque qui n’ont pas dit leur dernier mot et des compil’ ou rééditions pour redécouvrir la discographie d’artistes de légendes.

J’aurais pu aussi faire un traditionnel Top 10 ou 20, mais j’ai préféré prendre le temps de vous concocter une playlist spéciale « That 70’s 2012 » avec un morceau de chaque album*. Bonne écoute!

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* Pour les quelques albums qui ne sont pas dans la playlist, cliquez sur le lien pour écouter les morceaux.

Rock psychélique, stoner, électro: l’esprit 70s

Alabama Shakes – Boys and Girls
Vous les avez sûrement entendu quelque part cette année: un son 60s qui rappelle la soul de la Motown et la voix d’Aaron Neville.

Black Market Karma – Cocoon + Easy Listening + Semper Fi
Pas moins de 3 albums en 2012 pour le groupe de rock psychédélique londonien!
Téléchargez-les gratuitement sur leur site et dépensez vos sous pour les voir en concert.

Black Mountain – Year Zero: The Original Soundtrack
Les talentueux rockers canadiens fers de lance du revival du rock psyché signent pour Globe la B.O. d’un film de surf. Des vieux titres et quelques inédits ajoutés pour l’occasion.

Blues Pills – Bliss EP
Quans les membres de Radio Moscow se fâchent avec leur leader et recrutent une chanteuse, ça donne Blues Pills. Un air de Janis Joplin et un 1er EP prometteur.

Buffalo Killers – Dig. Sow. Love. Grow.
Un blues-rock aussi cool que les Black Keys… avant leur virage pop, et moins matraqué à la radio.

City of Kings – The Foundation
Des rejetons des Who et des Kinks, entre rock garage et balades plus planantes ont sorti un 1er album diffusé gratos sur le net et j’espère qu’on entendra bientôt parler d’eux.

Cucumber – The French Job
Des petits français pas comme les autres qui nous sortent une pop bien groovy digne d’une bande-son d’Austin Powers ou du Swinging London des 60s, entre funk et électro. Ecoutez et dansez!

Deap Vally – Gonna Make My Own Money EP
Sexy et rock à souhait, ces 2 tigresses balancent un blues-rock avec une violence et une présence sur scène qui est un véritable appel à la libération sexuelle!

KitchenMen – What’s Cookin’?
Encore des ptits français qui font regroover le rock 60s, et c’est plutôt réussi.

Left Lane Cruiser and James Leg – Painkillers
Attention, quand ceux-là se mettent à jouer ensemble, ça déménage. Comme si The Animals rencontraient Screamin’ Jay Hawkins.

Microfilm – AF127
La pochette annonce la couleur avec son collage de pin-up des années 70, et en effet, les ptits gars mixent à merveille leur musique avec des extraits et bruitages de films des années 50 à 70. Un des meilleurs albums de l’année.

Moon Duo – Circles
De la guitare, du synthé, du tambourin. Du rock psychédélique californien sympa.

Prisma Circus – EP 2012
Il y a du Black Sabbath dans ce 1er EP. A confirmer avec un vrai album…

Rival Sons – Head Down
L.A. nous sort encore un groupe de blues-rock au son vintage. Bon bah ce 3e album n’est pas leur meilleur mais les gars assurent.

Sleepy Sun – Spine Hits
Bon je ne sais plus quoi dire… rock psyche… stop.

Sébastien Tellier – My God Is Blue
Le nouveau gourou de la pop française ressuscite Cerrone et Demis Roussos pour un album de pop électronique grandiose et délirant qui sent bon la luxure.

The Blue Angel Lounge – Ewig EP
Joy Division et le Velvet Underground avaient un fils caché. Pas fan du chanteur, mais bon.

The Brian Jonestown Massacre – Aufheben
Un album décrié car déroutant, pourtant un de leur plus intéressants depuis longtemps. A écouter attentivement.

The Datsuns – Death Rattle Boogie
Probablement le meilleur album de (hard)rock de l’année. On retrouve là toute l’énergie de Deep Purple et on a juste envie de secouer les cheveux dès la 1ère note.

The Heavy – The Glorious Dead
Des petits anglais qui ont décidé de « rockiser » le R&B; de leurs parents. Un 3e album pêchu et entêtant!

The Outside Hours – The Devil’s Right Hand
Du rock espagnol, ça change! Et ça le fait. Un son rétro, un peu de reverb, et on s’y croirait!

Ty Segall – Twins / Ty Segall Band – Slaughterhouse /  Ty Segall and White Fence – Hair
Prolifique le petit surdoué (25 ans). De ces 3 albums sortis cette année, c’est celui les 8 perles de la collaboration avec White Fence qu’on retiendra. Mais ne négligez surtout pas les 2 autres!

Various Artists – Alive at the Deep Blues Fest
Le live à écouter pour avoir un panorama des talents du rock blues et psyché américain du moment: Radio Moscow, John The Conqueror, Left Lane Cruiser, Buffalo Killers…

Wall Of Death – Main Obsession
LE groupe de rock psychédélique parisien qui monte. Déjà en 1er partie des Black Angels en 2011, ils confirment leur talent avec ce 1er album envoûtant.

Les papys des années 70

Eric Burdon and The Greenhornes – Eric Burdon and The Greenhornes EP
Mais qu’avait fait le chanteur de The Animals pendant tout ce temps? Pas grand chose d’intéressant avant ce retour fracassant avec les Greenhornes. Espérons qu’un album suive en 2013.

Mark Knopfler – Privateering
On l’a presque oublié depuis la fin de Dire Straits, mais Mark Knopfler continue son chemin et nous livre un superbe double album entre blues, country et balades folk.


Neil Young and Crazy Horse – Americana + Psychedelic Pill
De retour de nulle part avec un album de reprises et un 2e de nouvelles compositions. Revival inespéré et réussi.

Robert Plant and The Band of Joy – Live from the Artists Den
Sûrement plus intéressant que celui de Led Zeppelin, le DVD live de Robert Plant avec sa nouvelle formation.

The Beach Boys – That’s Why God Made The Radio
On ne pouvait pas passer à coté, mais le retour des garçons de la plage ne restera pas dans les annales.

Tom Jones – Spirit In The Room
Notre bon vieux crooner n’a pas dit son dernier mot. Un retour au haut niveau avec cet album soul et blues.

ZZ Top – La Futura
On est enfin loin des tubes casse-bonbons des années 80-90: les barbus reviennent aux racines de leur blues-rock sudiste pour notre plus grand bonheur.

Compilations et rééditions

Ann Peebles – The Original Soul SisterUn double coffret complet pour (re)découvrir une des plus belles voix soul des années 70.

Jackson 5 – Come And Get It- The Rare Pearls
Les fans se réjouiront de cette compil’ qui sort des perpétuels ABC et I Want Your Back pour se concentrer sur les raretés de la prolifique discographie des cinq Jackson.

Lee Hazlewood – The LHI Years: Singles, Nudes and Backsides (1966-71)

Beaucoup repris, souvent oublié, Lee Hazlewood mérite qu’on se (re)plonge dans son oeuvre.

Rodriguez – Searching for Sugar Man [Original Motion Picture Soundtrack]
Le plus beau documentaire de l’année nous a fait découvrir un artiste tombé dans l’oubli: Sixto Rodriguez. Courrez voir le film s’il est encore temps! La B.O. est en boucle chez moi…

The Byrds – Original Singles A’s and B’s 1965-1971
Les autres Beatles ont droit au super best-of de tous leurs 45T.

The Supremes – Baby Love: The Collection
Pas de surprise: les 20 meilleurs titres des reines du R’n’B et de la Motown.

Various Artists – The Best Of Disco Demands
Si, si. Il reste encore des pépites à découvrir dans les vieux disques de disco. Et puis cette double compil’ rend bien hommage aux pochettes de l’époque.

2013 sera seventies!

Bonne année 70s à tous!

La fin du Monde n’a pas eu lieu! 🙂

2012 n’a pas été très festif, entre les crises financières, les tueries, le chômage et j’en passe volontairement, alors tâchons en 2013 de nous détendre et de profiter de la vie. Heureusement, il nous reste Internet et sa bibliothèque mondiale d’images vintage, ses archives vidéo, ses blogs… pour revivre les années 70 et espérer un monde de paix et d’harmonie.
Pas d’excès de nostalgie car les années 70 n’ont pas été toutes roses n’ont plus, mais je vais tâcher ici de continuer à en récupérer le meilleur: la philosophie hippie et la libération sexuelle, le progrès technologique, le design et la création, les découvertes musicales et artistiques…

Au programme en 2013 sur Lost In The Seventies: la 100e pin-up de la semaine, l’actualité autour des années 70 (films, concerts…), des clins d’oeil vers d’autres blogs / sites, peut-être l’arrivée de nouveaux contributeurs, des photos, des vidéos…
Bref, j’espère que vous serez nombreux à me suivre et me laisser quelques commentaires.

Peace & love & sex & drugs & rock’n’roll,

Tom

Searching for Sugar Man: Rodriguez, artiste oublié

Searching for Sugar Man, ou l’histoire de Sixto Rodriguez, musicien oublié dans son pays qui ignore qu’il est une star à l’autre bout de la planète.

Sixième d’une famille de 6 enfants, immigrés mexicains à Détroit, Michigan,
c’est en musique que Sixto racontera la pauvreté des centres villes américains. En plein mouvement hippie, influencé par le blues de son père, il a 25 ans lorsqu’il enregistre un 1er single, I’ll Slip Away, en 1967.

En 1969, il signe avec le label Sussex et enregistre son 1er album, Cold Fact. Mélodies folk avec une touche de soul, textes profonds, l’excellent album ne trouve pas son public et il n’en vendra même pas 10 exemplaires, malgré plusieurs bonnes critiques. Rebelote un an plus tard avec Coming From Reality, enregistré en Angleterre. Le contrat de Rodriguez se termine sur ce double échec, et il se retire de la musique (les rumeurs racontent alors qu’il se serait suicidé sur scène), et se réfugie dans la philosophie et la politique tout en travaillant sur des chantiers. Il est diplômé de philosophie en 1981.

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Searching for Sugar Man
Ce que Sixto ne sait pas, c’est qu’il est une star et un symbole de la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud, où on le surnomme Jesus Rodriguez. Après avoir épuisé les stocks du label Sussex, un label australien, Blue Goose Music, achète les droits et ressort les 2 albums ainsi qu’une compilation, At His Best, incluant des inédits et son 1er single. Sans que Rodrigue ne se doute rien, son best of devient culte et passe disque de platine en Afrique du Sud.
Ses deux albums connaîtront un certain succès tardif en Australie ou Sixto réapparait pour une tournée en 1979 puis à nouveau pour un ultime concert en 1981 avec Midnight Oil avant de disparaître encore une fois.

Des années plus tard, deux fans sud-africains décident de retrouver la trace de leur idole mystérieusement disparue. Searching for Sugar Man raconte à la fois la découverte par ces 2 fans de ce qu’est devenu leur idole et par Rodriguez de son succès inespéré de l’autre côté de l’océan.

Comme quoi, à l’instar de musiciens comme Compay Segundo ou Seasick Steve, la célébrité internationale peut arriver à tout âge. 

En salles le 26 décembre

La pin-up de la semaine n°91: Florence Cayrol alias Claudie Perrin

Claudie Perrin (née en 1949 à Paris)

Deux noms et deux actrices pour une seule pin-up: Claudie Perrin le mannequin de charme et Florence Cayrol l’actrice.

Diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Lille, Florence prend un nom d’emprunt, Claudie Perrin, pour poser dévêtue dans des magazines de charme comme Rex (2 fois), ou Gallery en 1972, photographiée par le talentueux Serge Jacques. Les photos en extérieur publiées dans la revue américaine dénotent par rapports aux traditionnels shooting en studio diffusées dans Playboy.

Elle débute au cinéma en 1975 sous le pseudonyme Jehanne Blaise, avec un petit rôle dans Histoire d’O, avec Corinne Cléry..Elle obtient un des premiers rôles la même année dans Les Onze Mille Vierges, adaptation du roman érotique de Guillaume Appolinaire.

Florence Cayrol continue sa carrière au cinéma jusqu’en 1979 en tournant dans 4 autres films:
Madame Claude, La guerre du Pétrole et Brigade mondaine (2 films).
Elle se dénude à nouveau devant l’objectif en 1975 sous son nom de scène, Florence Cayrol, pour le magazine LUI.

La face B de J.R.R. Tolkien

La mythologie du Seigneur des Anneaux, mais aussi Bilbot le hobbit ou Le Silmarillion, bref toute l’oeuvre de J.R.R. Tolkien, a beaucoup influencé la musique des années 60 et 70.

Si on pense tout de suite à Led Zeppelin, dont plusieurs chansons citent Gollum ou le Mordor, de nombreux groupes de rock puis de métal, mais aussi des chanteurs folks, ont puisé leur inspiration dans la mythologie créée par Tolkien.

  • En 1967, Donald Swann est l’un des premiers musiciens a mettre en musique des poèmes et chansons de J.R.R. Tolkien, dans l’album The Road Goes Ever On. Son travail est approuvé par Mr Tolkien lui-même.
  • Tom Rapp traduit lui aussi en musique le couplet de L’Anneau unique dans la chanson Ring Thing, sur le second album de Pearls Before Swine, Balaklava (1968).
  • Plusieurs morceaux de Led Zeppelin comportent des références explicites à Tolkien, comme Ramble On, The Battle of Evermore, Misty Mountain Hop ou Over the Hills and Far Away.
  • Le musicien suédois Bo Hansson consacre en 1970 l’intégralité de Music inspired by Lord of the Rings, son premier album, au livre de Tolkien.
  • La chanson The Wizard, de Black Sabbath, sur leur 1er album éponyme(1970), est écrit en référence au magicien Gandalf, un des héros de Tolkien.
  • Le pseudonyme de Steve Peregrin Took, percussionniste du groupe T. Rex, vient du nom du hobbit Peregrin Took.
  • Le groupe de rock progressif Barclay James Harvest fait de multiples références au Seigneur des Anneaux, avec notamment la chanson Galadriel, inspirée par le personnage du même nom. Le single Breathless/When the City Sleeps sort en 1972 sous le pseudonyme Bombadil, du nom d’un autre personnage de Tolkien.
  • Le groupe de rock américain Styx enregistre en 1978 sur l’album Pieces of Eight la chanson Lords of the Ring
  • Jack Bruce, du groupe Cream, chante en 1969 la chanson To Isengard, sur son album solo Songs for a Tailor,.
  • Le groupe de rock spyché français Alan Jack Civilization parle de Gandalf, d’elfes, de hobbits et de magie dans Middle Earth sur l’album Bluesy Mind (1969)
  • The Allman Brothers, sur leur 2e album Idlewild South (1970) signent le morceau Midnight Rider. Duane Allman, fan de Tolkien, appellera sa fille Galadriel.
  • Retrouvez également sur la playlist:
    • The Electric Flag – Hobbit (1967)
    • Sam Gopal – The Dark Lord (1969)
    • The Grateful Dead – Mountains of the Moon, Sugar Magnolia/Sunshine Daydream (1970)
    • Sally Oldfield – Songs of the Quendi (1978)
    • Rush – Rivendell, The Necromancer (1974-1975)
    • The Moody Blues – Forever Afternoon: Tuesday? (1967)
    • Leonard Nimoy (alias « Spock » dans Star Trek) – The Ballad of Bilbo Baggins (1968)
    • Camel – Nimrodel/The Procession/The White Rider (1974)
    • Barefoot Jerry – Hero Frodo (1975)
    • All Saved Freak Band – Theme of Fellowship of the Ring (1976)

Par la suite, dans les années 80-90, l’œuvre de Tolkien sera une source inépuisable pour les noms de beaucoup de groupes de hard-rock et de métal: Cirith Ungol, Summoning, Battletore, Blind Guardian (avec l’album Nightfall in Middle-Earth), Nightwish, Marillion, Burzum, Gorgoroth, Dimmu Borgir, Amon Amarth…

Retrouvez sur le site http://www.tolkien-music.com toutes les références musicales à Tolkien avec des tas d’autres groupes des années 60-70: The Beau Brummels, The Hobbits, The Magic Ring, The Smoke, Thorinshield, Avalon… sans oublier des tas de groupes plus contemporains dont je n’ai pas parlé ici.

Ecoutez la playlist 60s-70s inspirée par Tolkien :
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