Tous les articles par lostintheseventies

200 abonnés au Tumblr Lost in The Seventies!

Faute de temps (pour cause de révisions pour un concours), les articles se font rares dernièrement ici…

… mais je continue de poster de chouettes images sur mon Tumblr qui vient d’atteindre les 200 followers (abonnés)!


Allez y jeter un coup d’oeil en attendant le retour de la pin-up la semaine prochaine.

(et pour les amateurs de vélo vintage, c’est ici: http://retrobikesarebetterthanfixies.tumblr.com)

ARGO: la crise iranienne des otages adaptée au cinéma

Pour sa 3ème expérience derrière la caméra, Ben Affleck a choisi de mettre à l’image un épisode peu connu de la Crise des otages iranienne: l’opération de sauvetage de 6 otages américains par la CIA en utilisant le tournage d’un faux film de science-fiction!

L’histoire du film:
Le 4 novembre 1979, alors que la révolution iranienne atteint son apogée, des militants envahissent l’ambassade américaine à Téhéran et y prennent 52 otages. Au sein de ce chaos, six Américains parviennent à s’échapper et trouvent refuge dans la demeure de l’ambassadeur canadien. Conscients qu’ils vont très rapidement être retrouvés et tués, la CIA organise une exfiltration et nomme le spécialiste Tony Mendez, chef de l’opération.
Il met sur pied un plan risqué pour les faire revenir au pays sains et saufs. Un plan tellement incroyable qu’on se croirait au cinéma:Ces agents se font alors passer pour une équipe de tournage venue faire des repérages pour un film de science-fiction intitulé Argo.

Ben Affleck joue le rôle de Tony Mendez, accompagné par John Goodman, le maquilleur de l’équipe, et Alan Arkin, le producteur.

Sortie le 12 septembre 7 novembre 2012.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=OxiLZ24gPDA]
L’affiche « officielle » d’Argo

L’épisode caché de la crise iranienne Le film est tiré d’une histoire vraie, mais qui n’a été connue du public que plusieurs années après les faits: l’opération de sauvetage « Canadian Caper » par le gouvernement canadien et les services secrets américains de la CIA Pour la 1ère fois depuis le 2e Guerre Mondiale, le Parlement canadien s’est réuni en secret pour décider de délivrer des passeports américains avec visa iranien aux 6 Américains. Tony Mendez, expert de la CIA en infiltration et dissimulation, fut chargé de fournir les documents, vêtements, alibis, pour les faire passer inaperçus: les 6 Américains seront donc une équipe de cinéma d’Hollywood en repérage pour le prochain tournage d’« Argo ». Le 27 janvier 1980: les 6 diplomates américains parviennent à embarquer sous couvert de leur identité canadienne, pour Zürich, à l’aéropot de Téhéran Mehrabad. Jean Pelletier, correspondant à Washington pour le journal de Montréal La Presse, avait découvert l’opération en cours, mais décida de garder l’information secrète jusqu’à ce que le sauvetage soit terminé. A la publication de l’histoire, le rôle de la C.I.A. resta dissimulé pour la sécurité des autres otages et ne fut révélé au public qu’en 1997! Une grande campagne de remerciement envers le gouvernement canadien fut alors déployée aux Etats-Unis. L’histoire a déjà été adpaptée en 1981 avec le téléfilm Escape from Iran: The Canadian Caper et dans la nouvelle de Laura Scandiffio Fugitives in Iran, en 2003. Pour en savoir plus, voir le bulletin télévisé de l’époque:

Wrapped Around My Finger: maille et broderie

Has-been le tricot et la broderie? Que nenni!

Vous regrettez les chaussettes en laine de « grand-mère chaussettes », les pulls tricotés par maman avec vos héros préférés très mal dessinés et les napperons en crochet sur la télé?
Vous en avez marre de la qualité minable des grandes chaînes de magasin, mais n’êtes pas assez doué ou patient pour vous mettre au tricot, au crochet ou à la broderie?

Maura et Lisa ont décidé de le faire pour vous, en créant leur ligne d’accessoires en maille et broderie.

Wrapped Around My Finger, c’est 2 copines + des dizaines d’aiguilles + des kilomètres de fil, ou comment remettre à la mode rock’n’roll les passe-temps de vos mamies. Au programme, des accessoires maille et broderie: collier, bague, bandeau, t-shirt customisé, écharpe, pochette…
…et même des commandes sur mesure selon vos goûts et vos envies!

Retrouvez le catalogue en ligne sur leur site:
http://wrappedaroundmyfinger.fr/

En attendant la boutique en ligne sur Etsy, vous pouvez utiliser leur page Facebook pour passer commande: http://www.facebook.com/wrappedaroundmyfinger

Un bandeau très rétro
Une écharpe plébiscitée par Dalida!

Phildar et Pimkie: du tricot au prêt à porter

De retour dans les sacs à main des jeunes filles, les aiguilles à tricoter étaient plutôt sur le déclin dans les années 70. C’est à ce moment que la plus célèbre marque de tricot s’est lancé dans le prêt à porter.

Fondée en 1903 et déposée sous le nom Phildar en 1946 par la famille Mulliez; l’entreprise Phildar se développe très vite. Dès 1965 pourtant, Phildar voit venir le déclin du tricot main et se repositionne sur la distribution en développant son réseau par le biais de la franchise.
En 1970, la société Phildar est n°1 du fil à tricoter et de la chaussette et le groupe Mulliez est leader européen des fibres textiles chimiques. Le nombre de franchises atteint 2.000 en France et 400 en Belgique. Souhaitant se diversifier et augmenter ses surfaces de vente, Phildar envoie 3 de ses cadres aux Etats-Unis pour dénicher le nouveau produit-phare de ses prochaines collections: ce sera le pantalon pour femme. La gamme sera très vite élargie et vendue sous la nouvelle marque de prêt à porter: Pimckie.

Le premier magasin Pimckie…
…ouvre en 1971 dans la rue Nationale, une des rue les plus commerçante du centre ville de Lille. Le nom Pimckie est repris d’un projet de marque de chaussette avec un look jeune et innovant. Une gamme complète de produits féminins est développée pour la nouvelle marque: pulls, gilets, écharpes, gants, chaussettes…
Trois ans plus tard Pimckie devient indépendant et créé une centrale d’achats sous le nom de Diramode. Doucement mais surement Pimkie, qui perdra son « c » en 1983, s’implante sur l’ensemble du territoire français pour finir avec une centaine de magasins propres.

Après Pimkie, Phildar continue à se diversifier avec divers marques: Cannelle, Xanaka, Phildar for men, Grain de malice… Avec le retour des loisirs créatifs et du fait maison, Phildar s’appuie aujourd’hui sur ses clientes fidèles et ses boutiques pour surfer à nouveau sur le fil du tricot.

En panne d’inspiration? Consulter le catalogue mailles printemps-été!
http://www.flickr.com/apps/slideshow/show.swf?v=122138

R.I.P.: Sylvia Kristel

Emportée par un cancer, Sylvia Kristel , mannequin et actrice néerlandaise, avait été révélée au public par son rôle dans Emmanuelle, le film érotique ayant connu le plus grand succès au cinéma en France et dans le Monde.

Elève douée, quadrilingue, la jeune hollandaise Sylvia Maria Kristel commence à travailler comme secrétaire après ses études. Mannequin à l’âge de 17 ans, Sylvia remporte le concours Miss TV Europe en 1973. Elle se fait connaître par la publicité et décroche quelques rôles au cinéma. Le succès arrive enfin en 1974 avec le film érotique français Emmanuelle, dans lequel Sylvia Kristel joue le rôle-titre qui lui collera à la peau toute sa vie.

Emmanuelle

En pleine vague du porno et de la libération sexuelle, Emmanuelle est le premier film érotique a s’imposer au grand public.
Près de 9 millions de français l’ont vu (plus de 50 millions de spectateurs dans le monde) et il reste dans le Top20 du box-office français (en 1974, c’est le 6e film de l’histoire du cinéma en nombre d’entrées!). Dans le cinéma UGC des Champs-Elysées, Emmanuelle restera à l’affiche pendant plus de 10 ans! Les cars de touristes japonais et les petits français tout juste majeurs y font la queue tous les jours.
Pourtant le film provoqua à l’époque un vaste débat. Après la mort du Président Pompidou, l’arrivée d’un nouveau secrétaire d’état à la culture plus modéré, permis au film de ne pas passer devant la commission de censure et de sortir dans les salles grand public avec quelques légères coupes et une interdiction aux moins de 16 ans.
Michel Guy déclare un peu plus tard: « En 1975, les gens choisissent ce qu’ils veulent voir et je dois les laisser libres. »

Bande annonce d’Emmanuelle (1974)

L’immense triomphe d‘Emmanuelle donna lieu à de nombreuses suites et téléfilms.
Les 2 films suivants, dans lesquels jouent également Sylvia Kristel, furent un grand succès public également:

  • Emmanuelle l’antivierge (ou Emmanuelle 2) en 1975
  • Good-bye, Emmanuelle en 1977, dont l’excellente bande originale est composée par Serge Gainsbourg
  • Emmanuelle 4 en 1984

Véritable star, Sylvia Kristel fait la Une des revues masculines (Playboy, Lui…) mais aussi des parutions grand public comme Jours de France.

Sylvia après Emmanuelle

Grâce à sa notoriété, elle tourne dans des films plus classiques avec des cinéastes de renom comme Jean-Pierre Mocky, Claude Chabrol ou Roger Vadim, dans l’adaptation de L’Amant de Lady Chatterley et une biographie érotique de l’espionne Mata Hari. On la retrouve aux côtés de grands acteurs français comme Michel Piccoli et d’Alain Delon.
Mais malgré de bonnes critiques, Sylvia Kristel se retrouve prisonnière de son succès et ne parvient à faire oublier Emmanuelle. Elle ne tournera plus dans les années 80 à part le passage de relais dans Emmanuelle 4 et quelques apparitions dans la série TV en 1990. Elle passe en vitesse par le monde de la musique avec l’enregistrement de quelques 45 tours.

Malheureuse en amour, malgré un 1er mariage avec un écrivain belge avec lequel elle a un fils, Sylvia se réfugie dans la drogue et l’alcool. Elle refait surface en temps que peintre dans les années 90, avec succès et revient au cinéma, devant mais aussi derrière la caméra.
Atteinte d’un cancer de la gorge puis du poumon, dus à la cigarette, elle est victime d’un AVC puis emportée par son cancer en 2012. Son autobiographie, Nue, parue en 2006, raconte son ascension et sa chute.

Le fauteuil en rotin sur lequel Sylvia Kristel pose poitrine nue pour la célèbre affiche du film, est devenu un symbole érotique des années 70.

Good-bye, Emmanuelle (1977)